Laétitia Gerard
La question de la solidarité n’est pas nouvelle et les aspects de son expression méritent d’être étudiés. En effet, au cours des 4 dernières années, des pratiques de solidarité se sont développées dans un contexte social et politique peu favorable. Les rapports sociaux ont été considérablement affectés par la pandémie de Covid-19, et plus spécifiquement par le caractère menaçant, pour soi et pour l’autre, du contact social. En outre, ce contexte est également dominé par une rationalité néo-libérale qui invite, entre autres et davantage, à l’individualisme, au repli sur soi ainsi qu’au droit pour les individus de ne plus penser qu’ils vivent en société. A l’heure actuelle, la dimension de la responsabilité collective tend à s’effacer. Il semble dès lors opportun de s’interroger sur des pratiques qui s’appuient, à contre-courant, sur le souci de l’autre ainsi que sur le sens du bien commun. C’est bien sur ces dernières que s’appuient les métiers du care, du prendre soin, et les théories dont il fait l’objet questionnent les rapports entre le soin et la citoyenneté. Au vu de ces constats, ce travail s’interroge sur l’impact qu’une société individualiste, comme la nôtre, peut avoir sur l’identité professionnelle des jeunes dans la formation des métiers du care, et tout particulièrement sur les étudiants du Bachelier éducateur spécialisé en animations socio-sportives.