Romain Camelia
Dans un contexte de crise de l’accueil lié à l’augmentation des flux migratoires, l’Agence Fédérale chargée de l’accueil des demandeurs de protection internationale (Fedasil) a augmenté sa capacité d’accueil de 5000 places entre janvier 2022 et juillet 2023. De nouvelles places ont été créées au sein des centres d’accueil déjà actifs, mais également sur de nouveaux sites.
Certaines structures ont été ouvertes pour une durée très courte (six mois). Les collaborateurs évoluant dans de telles structures doivent répondre aux exigences organisationnelles tout en devant faire face à diverses difficultés : l’infrastructure du site occupé, le manque de personnel, le non-respect de l’application des descriptions de fonction, l’existence limitée de leur terrain d’actions, …
L’objectif de cet article est de présenter certains facteurs organisationnels et psycho-sociaux qui peuvent impacter le bien-être et les conditions de travail des professionnels impliqués au sein d’une structure d’accueil temporaire. À travers une recherche qualitative, des entretiens réalisés auprès de neuf professionnels nous ont permis d’identifier les dimensions qui décrivent les réalités de terrain vécues dans le cadre de leur travail d’accompagnement telles que : la notion de crise, l’importance du management, le cadre du personnel, la formation des travailleurs, le bien-être des collaborateurs, la polyvalence et les infrastructures.
Considérer ces dimensions devrait permettre de mieux se rendre compte des conditions de travail vécues par les professionnels dans le but de favoriser la mise en place et la gestion d’un centre d’accueil temporaire.