Anne De Acetis
Les études récentes démontrent que la jeunesse est particulièrement touchée par les conséquences des mesures sanitaires déployées dans le contexte pandémique de covid-19: économiquement, socialement, et psychologiquement. Chaque commune belge ayant ses spécificités en matières de ressources, d’infrastructures, d’acteurs et de politique jeunesse, il s’avère précieux d’appréhender la problématique au niveau local, préalablement au développement d’actions.
Dans un premier temps, il s’est agi de comprendre les besoins des jeunes de 13 à 25 ans (résidents sur le territoire communal ou rattachés à des structures implantées sur celui-ci), en menant une recherche qualitative visant à comprendre leurs pratiques de résistance aux mesures sanitaires. L’hypothèse était que les résistances nous donneraient accès aux besoins non exprimés dans les discours. Des 17 entretiens semi-directifs et des 2 groupes focalisés (FG) réalisés, se sont détachées une typologie des résistances et une typologie des besoins, cette dernière répartie en 2 axes : un axe individuel et un axe collectif (pour les jeunes de 13 à 17 ans), et un axe de sens et un axe concret (pour les jeunes de 18 à 25 ans).
Dans un second temps, cette recherche a posé les bases d’une co-construction d’actions locales visant à répondre aux besoins des jeunes, afin de favoriser leur bien-être, dans un contexte de crise, d’après-crise, et sur du long terme.
Bien que l’échantillon limité ne permette pas la saturation, les résultats obtenus ont été validés lors de deux groupes focalisés organisés avec les jeunes en lien avec la commune.